Illustration - Vadim Ghirda/AP/SIPA
Les négociations entre Moscou et Kiev qui visent à mettre fin à la crise en Ukraine ont repris vendredi 1er avril. Les discussions se sont tenues par visioconférence.
Vendredi, au 37e jour de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le conflit se poursuit sur le territoire. Les forces russes ont quitté la centrale de Tchernobyl qu’ils occupaient depuis le 24 février en emmenant des otages, mais le président ukrainien redoute des "attaques puissantes", notamment sur le port assiégé de Marioupol où devait avoir lieu une nouvelle tentative d’évacuation de civils. D’après Volodymyr Zelensky, les soldats russes s’éloignent des régions où les forces ukrainiennes les battent "pour se concentrer sur d’autres qui sont très importantes". A ce moment-là, la situation peut être "difficile" pour les Ukrainiens.
Alors que la situation reste tendue, le négociateur du Kremlin a annoncé la reprise des pourparlers russo-ukrainiens visant à mettre fin à la crise en Ukraine. Des échanges ont eu lieu par visioconférence vendredi. "Nous continuons les négociations par visioconférence", a-t-il fait savoir sur sa chaîne Telegram. Vladimir Medinski a tenu à souligner que "les positions de l’Ukraine sur la Crimée et le Donbass (l’une que la Russie a annexée en 2014 et l’autre qui est partiellement sous contrôle de séparatistes prorusses) n’ont pas changé".
L’Ukraine propose la neutralité du pays et de renoncer à adhérer à l’OTAN à condition que sa sécurité face à la Russie soit garantie par d’autres pays. Elle propose également des négociations pour résoudre le statut du Donbass et de la Crimée. M. Medinski voit dans ces propositions un premier progrès, et Moscou doit y répondre en vue d’un accord. En gage de bonne foi, la Russie a promis de réduire son offensive militaire dans les villes de Kiev et de Tcherniguiv. Le pays ne songe cependant pas à baisser ses gardes dans l’Est de l’Ukraine, car elle veut prendre totalement le contrôle du Donbass.
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