Des soldats russes, prisonniers de l’armée ukrainienne, ont répondu aux questions des journalistes à Irpin. Ils ont rejeté la faute sur Vladimir Poutine.
Les troupes russes continuent leur offensive en Ukraine. Les colonnes de chars ne se trouvent plus qu’à une quinzaine de kilomètres de la capitale Kiev. Mercredi 9 mars, des soldats russes, prisonniers de l’armée ukrainienne ont répondu aux questions des médias à Irpin, une banlieue proche de la capitale. Effectivement, l’agence de presse Interfax, cité par Europe 1, a invité des journalistes à une conférence de presse avec ces prisonniers.
Selon la chaîne, il s’agit d’un concept un peu étrange, car normalement, les prisonniers ne sont pas censés être interviewés. Pourtant, cette opération de communication a eu son intérêt, puisqu’elle a permis de voir les soldats et de pouvoir raconter leur histoire.
Ces militaires ont relaté qu’ils faisaient partie d’un convoi qui arrivait à Tchernigov le lendemain du début des hostilités, le 25 février.
Un soldat ukrainien a indiqué que ce convoi a été totalement détruit sauf deux chars qui sont tombés en panne. Ils ont été cernés par les populations civiles et cinq soldats, âgés de 18 à 23 ans se sont rendus.
Le plus jeune a parlé de sa mère. La chaîne note que c’est un grand classique : quand les Ukrainiens arrêtent les soldats russes, ces derniers appellent leurs mères, "c’est très efficace !"
Face aux journalistes, ils étaient très émus et ont beaucoup critiqué "évidemment" Vladimir Poutine avant de rejeter la faute sur ce dernier. Ces soldats russes ont notamment accusé leur président de les avoir envoyés en Ukraine contre leur volonté. Ils se sont déresponsabilisés en précisant ne pas vouloir cette guerre.
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