Dans une interview accordée aux revues jésuites européennes publiée ce mardi, le pape François a évoqué une guerre "peut-être provoquée" en référence aux frappes russes menées en Ukraine.
Après avoir lancé plusieurs appels à la trêve, le pape François a fustigé la "férocité" des troupes russes face à un peuple ukrainien "courageux". "Ce que nous voyons, c’est la brutalité et la férocité avec lesquelles cette guerre est menée par les troupes, généralement des mercenaires, utilisés par les Russes.", a lâché le souverain pontife dans un entretien réalisé le mois dernier avec des revues jésuites et publié ce mardi 14 juin. D’après le pape argentin, Vladimir Poutine a choisi d’envoyer des Tchétchènes, des Syriens, des mercenaires. Le patron de l’Eglise catholique a surtout mis en garde contre le drame qui se joue derrière cette guerre "qui a peut-être été, d’une certaine manière, provoquée ou non empêchée".
Le pape François nie être pro-Poutine même si, à son avis, il pourrait être traité de tel. "Il serait simpliste et erroné de dire une telle chose", a souligné le pape argentin, mais il faut "raisonner sur les racines et les intérêts" de cette guerre "qui sont très complexes". Selon le chef spirituel des catholiques, les Russes ont fait un mauvais calcul en pensant que tout serait terminé en une semaine. "ls ont trouvé un peuple courageux, un peuple qui se bat pour survivre et qui a une histoire de lutte", a poursuivi le pape argentin. Dans un entretien au quotidien italien Corriere della Sera, le 3 mai, le souverain pontife a parlé d’une "colère" du Kremlin qui a pu être "facilitée" par "les aboiements de l’Otan à la porte de la Russie".
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