Les corps sans vie de 410 civils ont été évacués dans la région de Kiev récemment repris aux troupes russes par les forces ukrainiennes. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres réclame une "enquête indépendante".
La procureure générale d’Ukraine Iryna Venediktova a annoncé la découverte de 410 cadavres de civils dans certains territoires de la région de Kiev récemment repris aux troupes russes par les forces ukrainiennes. Au total, "410 corps de civils morts ont été évacués des territoires libérés" autour de la capitale et "les experts médico-légaux en ont déjà examiné 140", a-t-elle déclaré sur plusieurs chaînes de télévision ukrainiennes. A Boutcha, au nord-ouest de Kiev, les autorités ukrainiennes ont recensé près de 300 personnes enterrées dans des fosses communes. Les autorités recherchent des témoins dans la population locale et dans la foulée, des preuves photo et vidéo sont rassemblées. La procureure estime qu’il y a sans doute beaucoup d’autres cadavres non récupérés en vue d’être expertisés, rapporte BFMTV.
Après cette découverte macabre, l’ONU se pose des questions sur de possibles crimes de guerre. "Nous ne sommes pas encore en mesure de commenter directement les causes et les circonstances des décès de civils à Boutcha, mais ce que l’on sait à ce jour soulève clairement des questions sérieuses et inquiétantes sur de possibles crimes de guerre et de graves violations du droit international humanitaire", a déclaré le bureau des droits de l’Homme de l’ONU. Profondément choqué, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a réclamé une "enquête indépendante" pour faire rendre compte aux responsables, souligne 20 Minutes.
Par l’intermédiaire de son ministère de la Défense, la Russie s’est défendue, dimanche 3 avril, de n’avoir tué aucun civil à Boutcha. Selon la même source citée par Ouest France, aucun résident local n’a souffert d’actions violentes durant la période au cours de laquelle cette localité était sous le contrôle des forces armées russes.
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