Après le massacre des civils à Boutcha (Ukraine), plusieurs pays européens ont expulsé des diplomates russes.
Plus d’un mois après le début d’invasion russe en Ukraine, les expulsions se multiplient dans les pays européens, notamment après le massacre des civils à Boutcha.
Lundi 4 avril, la France et l’Allemagne ont décidé d’expulser des diplomates russes. La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a annoncé que son pays a expulsé 40 diplomates russes en poste à Berlin. Ces employés de l’ambassade de Russie constituaient "une menace pour ceux et celles qui cherchent une protection chez nous", a-t-elle justifié. La France a emboité le pas de l’Allemagne quelques minutes plus tard en expulsant 35 diplomates russes, dont "les activités sont contraires à (ses) intérêts", d’après une source proche du ministère français des Affaires étrangères.
Ce mardi, d’autres pays en Europe ont congédié des dizaines de diplomates russes. Effectivement, pour des raisons de sécurité nationale, l’Italie a décidé d’expulser 30 diplomates russes, a indiqué le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio. "Cette mesure est prise d’un commun accord avec nos partenaires européens et atlantiques", a-t-il précisé. Ce même jour, le Danemark a lui aussi décidé d’expulser 15 diplomates russes, tout comme la Suède (trois diplomates). Jusqu’ici, les pays européens ont décidé d’expulser 233 diplomates russes, note le journal.
En réplique, la Russie a fait savoir qu’elle réagirait par des décisions similaires. Par ailleurs, le Kremlin a dénoncé le "manque de clairvoyance européenne". Le porte-parole Dmitri Peskov a annoncé lors d’une conférence de presse que ces expulsions vont entraîner la réduction des possibilités de communiquer au niveau diplomatique dans ces conditions difficiles. "Elle dénote un ‘manque de clairvoyance qui va compliquer davantage’ les relations entre la Russie et l’UE", a-t-il indiqué.
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