Cette attaque sur la ville de Poltava est l’une des plus meurtrières depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine. Au moins 51 personnes ont perdu la vie.
La ville de Poltava, située à environ 300 kilomètres à l’est de Kiev (Ukraine), a été ciblée par une frappe de missiles russes mardi 3 septembre, raconte BFMTV. Au moins 51 personnes ont été tuées et plus de 200 blessées dans cette attaque qui a eu lieu dans un délai très court entre le moment du déclenchement de l’alerte antiaérienne et l’arrivée des deux missiles. "Ils ont surpris les gens en train d’évacuer vers l’abri souterrain", a expliqué le ministère ukrainien de la Défense.
L’armée russe continue de bombarder quotidiennement l’Ukraine. Cette frappe est l’une des plus meurtrières depuis le début de l’invasion. Elle a partiellement détruit un institut militaire et touché un établissement d’enseignement ainsi qu’un hôpital voisin à Poltava.
Volodymyr Zelensky a réagi dans un message vidéo. "L’un des bâtiments de l’Institut des communications a été partiellement détruit. Des personnes se sont retrouvées sous les décombres", a-t-il souligné. A noter que cet établissement a été fondé dans les années 1960 et forme des spécialistes des télécommunications militaires.
Le chef d’Etat ukrainien a dit avoir ordonné "une enquête complète et rapide" sur les circonstances ayant permis cette attaque russe. Il a aussi promis de tenir la Russie "pour responsable" de cette frappe meurtrière.
Par ailleurs, Volodymyr Zelensky a réitéré son appel aux alliés occidentaux à livrer d’urgence davantage de systèmes de défense antiaérienne. Il a aussi demandé à autoriser l’Ukraine à pouvoir atteindre en profondeur le territoire russe avec les missiles de longue portée qui lui ont été fournis.
Le chef de la diplomatie britannique David Lammy a condamné ce bombardement qualifié d’"acte d’agression écœurant dans la guerre odieuse et illégale livrée par (Vladimir) Poutine en Ukraine". "La brutalité de Poutine ne connaît pas de limites", a de son côté estimé son homologue allemande Annalena Baerbock.
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