La compagnie aérienne Ryanair a annulé 250 vols sur les 2 400 vols programmés en Europe. Malgré la grève dans de nombreux pays européens, elle a assuré la plupart de ses vols ce vendredi.
Les syndicats des personnels de cabine et des pilotes ont réclamé de meilleures conditions de travail. Ils ont alors fait appel à la grève ce vendredi.
Pour la compagnie à bas coûts Ryanair, elle a seulement annulé 250 vols sur les 2 400 vols programmés en Europe. Le transporteur irlandais a précisé que tous les clients ont déjà été prévenus par SMS ou courrier électronique depuis mardi. "Nous trouvons cette grève déraisonnable et quelque peu en décalage avec les progrès que nous pensions avoir réalisés", a affirmé jeudi le directeur opérationnel de Ryanair, Peter Bellew.
De son côté, le syndicat belge CNE, affilié à la Confédération des syndicats chrétiens, a prévenu que la compagnie risquerait de créer des tensions et insécurités pour leur personnel en raison de leur comportement irresponsable.
Cet appel à la grève concerne les personnels navigants en Belgique, Italie, Espagne, Pays-Bas, Portugal et en Allemagne. Ils sont rejoints par les pilotes venant de certains de ces pays. Les syndicats ont ainsi demandé un contrat relevant du pays de résidence des salariés et non du droit irlandais, une pratique historique de Ryanair.
À la suite de sa rencontre avec le directeur général de la compagnie, Michael O’Leary, la commissaire européenne aux Affaires sociales, Marianne Thyssen, a rappelé à l’ordre la compagnie mercredi. "Le respect du droit communautaire n’est pas quelque chose sur lequel les travailleurs devraient avoir à négocier, ni quelque chose qui peut être fait différemment d’un pays à l’autre", a-t-elle averti.
Elle a surtout martelé que le pavillon de l’avion ne détermine en rien la loi applicable aux salariés, au contraire, c’est l’endroit d’où les travailleurs partent le matin et reviennent le soir.
Pour sa part, Michael O’Leary a appelé mercredi à annuler la grève. Depuis un an, la compagnie connaît des soucis avec le mécontentement des pilotes. Elle a rapidement signé des accords avec des syndicats dans plusieurs pays pour éteindre les contestations. La direction a accepté, par exemple, d’augmenter le salaire et améliorer les conditions de travail. "On accepte de négocier et il y a quand même une grève. Annulez cette grève qui n’est pas soutenue par la très grande majorité des travailleurs de Ryanair !", a-t-il lancé durant une conférence de presse.
L’entreprise compte 86 bases en Europe lui permettant de stationner ses avions et de domicilier son personnel. Elle a annoncé jeudi l’ouverture de deux nouvelles bases en France (à Bordeaux et Marseille), après une absence de sept ans.
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(Source : France 24)