L’histoire de cette mère infanticide a provoqué de violentes manifestations de colère en Grèce. Le porte-parole du gouvernement Yannis Economou a appelé au "calme", jeudi.
Une mère de famille grecque âgée de 33 ans est soupçonnée d’avoir tué sa fille de 9 ans en l’empoisonnant, après que ses deux autres fillettes sont déjà décédées. Les infanticides auraient été commis en l’espace de trois ans. La suspecte a comparu, jeudi, devant un juge d’instruction et des manifestants se sont rassemblés devant le palais de justice d’Athènes. "Tueuse, avoue (ton crime)", ont-ils scandé. Des habitants se sont également réunis devant son domicile à Patras, dans le Péloponnèse, à l’ouest de la Grèce où elle a été arrêtée mercredi. "Mort aux tueurs d’enfants", était-il inscrit sur la façade de son domicile, rapporte Le Figaro.
Toute la Grèce est bouleversée par cette histoire d’infanticide. La jeune mère de famille est poursuivie pour l’"homicide volontaire" de sa fille aînée, décédée en janvier à l’âge de 9 ans. Les résultats d’une autopsie et des examens toxicologiques ont révélé la présence d’une substance vétérinaire sur sa dépouille. Sa deuxième fille est morte il y a 3 ans à l’âge de 3 ans et demi et la petite dernière est décédée en mars 2021 à l’âge de 6 mois. Après l’ouverture de poursuites pénales pour le meurtre de l’aînée, "il y a désormais de grandes possibilités pour qu’un acte criminel" ait été également commis sur les deux autres enfants, a confié Grigoris Leon, président de l’union des médecins légistes, cité par la télévision publique ERT.
Face au mouvement de colère qui a explosé dans le pays, le porte-parole du gouvernement Yannis Economou a appelé au "calme" jeudi. Il a demandé à la population de faire "confiance aux autorités pour que les faits soient clarifiés par les instances compétentes". "La charge émotionnelle et morale de cette affaire dépasse les limites personnelles de la plupart d’entre nous", a-t-il souligné lors de son point presse. Lors de sa comparution devant une juge d’instruction, la suspecte a reçu un délai de quatre jours avant sa déposition prévue lundi.
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