Des bateaux transportant près de 1 130 migrants ont été repérés avant d’être repoussés à temps par les autorités portuaires grecques.
Lundi 27 juin, la Grèce a accusé la Turquie d’avoir essayé d’envoyer plus de 1 100 migrants sur les îles grecques en mer Egée.
Selon Athènes, les bateaux transportant ces personnes ont été repérés avant d’être repoussés à temps par les autorités portuaires grecques, rapporte Le Figaro.
Yannis Plakiotakis, ministre grec de la Marine marchande et de la Politique insulaire, a affirmé que des passeurs turcs ont tenté de débarquer sur les îles grecques environ 1 130 réfugiés les trois derniers jours.
Au micro de la radio privée Real FM, le ministre a souligné que les autorités portuaires grecques ont localisé et repoussé les bateaux passeurs au cours de 24 incidents distincts. Selon une source du ministère des Migrations, le nombre de migrants, venant de Turquie pour les quatre premiers mois de l’année, a augmenté de près de 30% par rapport à l’année dernière à la même période.
Le journal rappelle qu’en mai, les autorités grecques ont déclaré avoir empêché, en une journée, environ 600 migrants de traverser la mer Egée vers la Grèce depuis la Turquie. Yannis Plakiotakis a une fois de plus accusé Ankara de favoriser les réseaux de passeurs. "La Turquie continue de se comporter comme un État pirate violant le droit international et mettant en danger la vie des gens malheureux", a-t-il noté.
En mars 2020, Ankara a ouvert ses portes vers l’Europe et a essayé de faire passer des milliers de migrants par la frontière terrestre gréco-turque. Pourtant, Athènes a réussi à les repousser avec l’aide de l’Agence européenne de contrôle des frontières, Frontex.
Le mois dernier, la Grèce a adressé une lettre au secrétaire général de l’ONU. Athènes a appelé solennellement la Turquie à arrêter de remettre en question sa souveraineté sur les îles de la mer Egée.
De son côté, les dirigeants turcs ont accusé la Grèce de positionner des troupes sur les îles de la mer Egée qui sépare les deux pays, en violation des traités de paix signés après les deux guerres mondiales.
Récemment, le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé qu’il ne participerait plus aux rencontres bilatérales avec les dirigeants grecs qui se tenaient régulièrement depuis un accord de 2010 entre les deux pays.
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