Louisa Gouliamaki/AP/SIPA
La Grèce fait face à une grande difficulté après l’incendie ravageant le camp de migrants à Moria. Le Premier ministre, Kyriakos Mitsotakis, a ainsi appelé l’Union européenne à placer la crise migratoire en priorité.
Le camp des migrants à Moria sur l’île de Lesbos (Grèce) a été ravagé par un énorme incendie, mercredi 9 septembre. Des milliers de demandeurs d’asile se trouvent ainsi sans nourriture et sans eau, et le gouvernement grec peine à leur venir en aide, rapporte 20 Minutes.
Dans la journée du jeudi, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a ainsi lancé un appel à l’Union européenne lors d’un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays du sud de l’Europe, sur l’île française de Corse. "L’Europe doit passer de paroles de solidarité à une politique d’actes de solidarité. Nous devons mettre la crise migratoire au cœur de nos discussions et être beaucoup plus concrets", a-t-il exhorté. A son avis, l’UE devrait mettre en priorité la crise migratoire et devenir beaucoup plus concrets et efficaces. La Grèce et d’autres pays du sud font face aujourd’hui, selon lui, à une crise extrêmement lourde et difficile à affronter.
Le journal 20 Minutes informe qu’Emmanuel Macron a auparavant assuré que la crise migratoire sera inscrite dans l’agenda européen des prochaines semaines, car "l’impasse n’a que trop duré sur les sujets migratoires". Par ailleurs, pour marquer comme il se doit, cette "solidarité européenne", l’Allemagne et la France ont proposé de prendre en charge les mineurs non accompagnés après l’incendie de Moria.
"L’Allemagne et la France vont y participer, j’espère que d’autres Etats membres aussi", a signifié, de son côté, Angela Merkel lors d’une conférence à Berlin. Elle n’a pas précisé le nombre de jeunes concernés par cette prise en charge. Toutefois, elle a fait référence à un groupe de mineurs dont le nombre s’élève à 406 jeunes, selon l’Organisation mondiale pour les migrations. La chancelière a aussi estimé, à cette occasion, que l’incendie du camp de Moria doit encourager les pays de l’UE à "enfin" aboutir à une politique migratoire commune.
> Notre dossier sur la crise migratoire
