Pool for Yomiuri/AP/SIPA
Les dirigeants Emmanuel Macron, Angela Merkel, Theresa May et Giuseppe Conte ont convenu que "la position européenne n’est pas un retour de la Russie". La demande avait été formulée par Donald Trump juste avant son départ pour le Canada.
Le sommet du G7 s’est ouvert ce vendredi à la Malbaie, au Canada. Avant de s’y envoler, le président américain Donald Trump a plaidé pour une réintégration de la Russie au sein du groupe des puissances industrialisées. Les dirigeants européens présents au sommet ont affiché une position commune : les Européens sont unanimement opposés au retour de la Russie.
Emmanuel Macron, Angela Merkel, Theresa May et Giuseppe Conte, réunis juste avant le début du sommet au Canada à l’initiative du président français, ont rappelé la "vigilance du G7" face à Moscou. Ils ont évoqué "la possibilité d’établir un dialogue", selon les conseillers d’Emmanuel Macron. La mention de la possibilité d’un "dialogue" avec Moscou est une concession faite à Rome, le nouveau président du conseil italien ayant affirmé plus tôt sur Twitter être favorable au retour de la Russie dans le groupe.
Sono d’accordo con il Presidente @realDonaldTrump : la Russia dovrebbe rientrare nel G8. È nell’interesse di tutti. pic.twitter.com/grqQ12ZuFJ
— GiuseppeConte (@GiuseppeConteIT) 8 juin 2018
Le président du conseil européen, Donald Tusk, en a rejeté l’idée lors d’un point presse à La Malbaie, reprochant par ailleurs à Donald Trump de défier l’ordre international. La chancelière allemande Angela Merkel a assuré vendredi que la "position commune" des pays européens du G7 (Allemagne, Italie, France, Royaume-Uni) était de s’opposer à une réintégration de la Russie en l’absence de "progrès substantiel" dans le dossier ukrainien.
"Avant que des conversations ne commencent sur ce sujet, nous devons être certains que la Russie change de comportement et emprunte une nouvelle voie", a de son côté déclaré la Première ministre britannique, Theresa May, sur la chaîne Sky News.