Le président de la Chine, Xi Jinping, et celui de la Russie, Vladimir Poutine, voudraient que leurs vaccins contre le coronavirus et les certificats qui s’y rattachent soient mieux considérés. Ils l’ont fait savoir aux autres chefs d’Etat et de gouvernement du G20.
Absents lors du premier sommet en présentiel organisé par le G20 depuis le début de la crise du coronavirus, ce week-end à Rome (Italie), Xi Jinping et Vladimir Poutine avaient préparé chacun un discours. Leurs prises de paroles ont été diffusées par visioconférence. Les deux chefs d’Etat ont plaidé pour une reconnaissance mutuelle des différents vaccins disponibles contre la Covid-19, surtout entre pays membres du groupe des vingt grands pays industrialisés, dont font partie la Chine et la Russie.
Le dirigeant Russe a indiqué que "malgré les décisions du G20, tous les pays qui en ont besoin ne peuvent pas avoir accès aux vaccins". V. Poutine estime que c’est "dû à la concurrence déloyale, au protectionnisme", au fait que "certains Etats, notamment ceux du G20, ne sont pas prêts à une reconnaissance mutuelle des vaccins et des certificats de vaccination". Il a rappelé que son pays a été le premier au monde à homologuer un antidote (Spoutnik V). Leur sérum est déjà approuvé dans 70 pays, et fait preuve d’"un haut niveau de sécurité et d’efficacité".
De son côté, le président Xi Jinping a aussi demandé "la reconnaissance mutuelle des vaccins", rapporte la télévision d’Etat CCTV. Les vaccins chinois Sinopharm et Sinovac sont utilisés respectivement dans 70 et 37 pays et territoires, selon les données relayées par les médias. L’Organisation mondiale de la santé a homologué d’urgence les antidotes Sinopharm et Sinovac, alors les Sputnik V est en cours d’examen. Ni les Etats-Unis, ni l’Agence européenne des médicaments, ni des pays de l’Union européenne n’ont cependant homologué ces vaccins chinois et russe