Les membres du G20 ont approuvé, samedi 10 juillet, l’accord sur la taxation des multinationales. Ils ont convenu un impôt mondial d’"au moins 15%" sur les bénéfices des plus grandes entreprises.
Après deux jours de réunion à Venise, les ministres des finances des pays du G20 – les 19 pays les plus riches et l’Union européenne – ont donné leur feu vert à un accord sur la taxation des multinationales. Ils ont annoncé dans un communiqué, samedi 10 juillet, un avis favorable à la mise en œuvre d’une grande réforme fiscale mondiale dès 2023.
Ce projet de réforme comporte deux piliers. Le premier consiste à réaffecter une part de l’impôt sur les bénéfices payés par les multinationales aux pays où elles font ces bénéfices, et non là où leurs sièges sociaux sont installés. L’autre pilier instaure un taux d’impôt fixé à au moins 15% des bénéfices des plus grandes entreprises.
La déclaration a été signée par 132 des 139 membres du groupe de travail de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Les ministres des Finances des 20 pays les plus riches du monde appellent cependant " tous les membres" de ce groupe dit "cadre inclusif" OCDE-G20 qui "n’ont pas encore adhéré à l’accord à le faire".
Les ministres des Finances et gouverneurs de Banques centrales voudraient un plan détaillé pour la mise en œuvre de ces deux piliers d’ici octobre. D’après le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, c’est "une révolution fiscale comme il y en a une par siècle". "Le G20 Finances de Venise est un G20 décisif qui marque un avant et un après", a-t-il dit, selon les propos rapportés par France 24.
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