La situation des migrants, à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, s’est dégénérée. La police polonaise a fait usage de gaz lacrymogène.
Depuis une dizaine de jours, des milliers de personnes se sont amassés à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie. Pour faire face à cette crise migratoire, de nombreux soldats polonais ont été déployés dans cette zone. Mardi 16 novembre, le ministère de la Défense de la Pologne a annoncé que des migrants ont jeté des pierres dans le village de Kusnica (Est).
Les forces de sécurité ont ainsi répliqué et ont fait usage de gaz lacrymogène. "Kuznica : des migrants attaquent nos soldats et officiers avec des pierres et tentent de détruire la clôture pour entrer en Pologne. Nos forces ont utilisé du gaz lacrymogène pour mettre fin à l’agression", a-t-il confirmé sur Twitter.
Les Occidentaux ont accusé Alexandre Loukachenko d’avoir orchestré cette crise, rappelle Le Figaro. Mardi, ce dernier a assuré sa volonté d’éviter que cette situation ne dégénère en confrontation avec ses voisins européens. "L’essentiel, aujourd’hui, est de défendre notre pays, notre peuple et d’éviter les heurts", a affirmé le président de la Biélorussie mardi, cité par l’agence de presse étatique Belta. Selon ses dires, il ne faut pas que ce problème devienne une confrontation ardente.
Ces annonces interviennent après un entretien du dirigeant biélorusse avec Angela Merkel alors que les Occidentaux refusaient de lui parler depuis sa réélection décriée en août 2020.
Par ailleurs, l’UE l’accuse d’avoir organisé l’afflux de milliers de migrants aux frontières de la Pologne et de la Lituanie pour se venger des sanctions. Lundi, Bruxelles et Washington ont indiqué vouloir élargir les mesures punitives contre Minsk qui est déjà sanctionné pour la répression de l’opposition. Le régime biélorusse a cependant fait preuve de gestes d’apaisement.
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