S’il extradé aux Etats-Unis, le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange risque aux 175 ans de prison. La décision de la justice britannique sur son sort est attendue, ce lundi 4 janvier, en fin de matinée.
La justice britannique rendra sa décision sur l’extradition de Julian Assange vers les Etats-Unis ce lundi. Le fondateur de WikiLeaks est réclamé par la justice américaine qui veut le juger pour espionnage après avoir publié des centaines de milliers de documents confidentiels à partir de 2010. La juge Vanessa Baraitser se prononcera sur cette affaire à partir de 10 h GMT à la cour de l’Old Bailey, à Londres, rapporte Ouest France. La décision rendue est toujours susceptible de recours et la bataille judiciaire se poursuivra sans doute au-delà du Royaume-Uni. Dans une interview au journal allemand Der Spiegel, l’avocate Stella Moris, avec qui l’Australien de 49 ans a eu deux enfants, a déclaré qu’à la prison londonienne de Belmarsh, "il n’a vu aucun de ses avocats depuis mars".
Julian Assange, arrêté en avril 2019, est reproché par les autorités américaines d’avoir mis en danger des sources des services américains. Une accusation que le fondateur de WikiLeaks a contestée. La justice britannique doit alors déterminer si la demande américaine d’extradition se fait dans le respect d’un certain nombre de critères légaux, et notamment si elle est compatible avec les droits humains. D’après Kristinn Hrafnsson, rédacteur en chef de WikiLeaks, dimanche, les avocats de l’Australien ont dénoncé une procédure "politique" fondée sur des "mensonges".
L’extradition de Julian Assange serait un véritable cauchemar pour lui. L’avocate Stella Moris estime que le fondateur de Wikileaks serait "enterré vivant" aux Etats-Unis. L’Australien encourt en effet 175 ans de prison pour la diffusion de plus de 700 000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan.
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