Le ministère britannique de l’Intérieur a annoncé une série d’opérations menées à l’échelle nationale cette semaine. Les premiers migrants en situation irrégulière au Royaume-Uni ont été placés en détention.
Le Parlement britannique a récemment adopté une loi permettant d’expulser les migrants clandestins vers le Rwanda, rappelle Le Figaro. Pour appliquer cette mesure, une série d’opérations ont été menées à l’échelle nationale.
Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur a indiqué que "les premiers migrants en situation irrégulière ont été placés en détention". Aucun détail sur le nombre de personnes concernées n’a été annoncé. "Davantage d’arrestations devraient être menées dans les semaines à venir", a-t-il renchéri.
Selon le ministère, cette action est un élément clé du plan visant à assurer "des vols vers le Rwanda dans les neuf à onze semaines à venir".
Le porte-parole du Premier ministre Rishi Sunak a souligné que ce dernier est "heureux que le ministère de l’Intérieur ait conduit ces opérations". Il a confirmé l’importance de cet élément assurant "la dissuasion efficace" pour empêcher les traversées de la Manche sur de petits bateaux.
A noter que plus de 7 500 migrants clandestins sont arrivés au Royaume-Uni depuis le début de l’année, un record historique pour les quatre premiers mois de l’année.
Le gouvernement compte commencer les expulsions d’ici quelques semaines. Le ministère de l’Intérieur a réitéré que "cette politique montrera clairement que si vous venez ici illégalement, vous ne pouvez pas rester".
Cité dans le communiqué, le ministre de l’Intérieur, James Cleverly, a expliqué que leurs équipes travaillent à un rythme soutenu pour arrêter rapidement les migrants clandestins, "afin qu’ils puissent faire décoller les vols".
Mardi 30 avril, le gouvernement a indiqué espérer expulser un groupe déjà identifié de 5 700 personnes d’ici la fin de l’année.
Un premier migrant a été expulsé vers le Rwanda lundi dans le cadre d’un autre programme, basé sur le volontariat. Après le rejet de sa demande d’asile, il a accepté de partir dans ce pays d’Afrique de l’Est sur un vol commercial. Il s’est vu offrir 3 000 livres (environ 3 500 euros).
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