A travers un référendum, les Bâlois ont massivement approuvé le financement public nécessaire pour organiser ce concours international.
La Suisse, et plus particulièrement la ville de Bâle, se prépare à recevoir l’un des plus grands événements musicaux européens. Dimanche, une élection s’est déroulée dans la ville pour que les habitants donnent leurs avis sur la tenue ou non de l’Eurovision 2025 sur leur sol.
Les résultats sont tombés, la compétition internationale se tiendra à Bâle, en Suisse. Les urnes ont parlé : les Bâlois ont donné leur accord pour le concours musical. Avec un taux de participation de 57,15%, 66,4% des votants ont souscrit un budget de près de 37,4 millions d’euros pour sponsoriser ce show musical.
Cet engagement financier de près de 35 millions de francs suisses permettra à la ville d’offrir une expérience immersive et festive, au-delà du simple show télévisé.
Au-delà de l’aspect culturel, l’Eurovision représente une véritable opportunité économique pour Bâle. Les autorités locales estiment que l’événement pourrait générer jusqu’à 60 millions de francs suisses de retombées directes. Tourisme, hôtellerie, restauration... tous les secteurs sont susceptibles de bénéficier de cet afflux de visiteurs. Ce pari financier est perçu comme une chance pour Bâle, située au carrefour de la Suisse, de la France et de l’Allemagne. L’édition 2025, prévue en mai, s’étalera sur une dizaine de jours et devrait attirer un public international, renforçant ainsi la notoriété de la ville.
Si l’enthousiasme est grand, quelques voix se sont élevées pour contester ce projet. L’Union démocratique fédérale (UDF), un Parti conservateur, a notamment dénoncé un "gaspillage" d’argent public et a soulevé des questions de sécurité. Le parti avait initié le référendum, soulevant également des inquiétudes liées à la sécurité et aux valeurs morales de l’événement. Malgré ces critiques, les arguments en faveur de l’Eurovision ont finalement emporté l’adhésion de la majorité des Bâlois.
En l’absence de ce financement, le concours aurait été réduit à sa soirée télévisée du samedi, sans les nombreuses animations qui enrichissent traditionnellement l’événement. Selon Edi Estermann, responsable communication de l’Eurovision 2025, une telle version aurait privé Bâle de son rayonnement culturel et économique. Andrea Strahm, avocate et parlementaire bâloise, a souligné l’importance de cet événement pour une ville historiquement ancrée dans les arts et la musique.
La Suisse a remporté l’Eurovision 2024 grâce à Nemo, un artiste non-binaire, donnant ainsi à Bâle l’occasion d’accueillir cette édition. Le choix des Bâlois est un défi audacieux. Cet événement devrait non seulement renforcer le rayonnement international de la ville, mais aussi stimuler son économie et fédérer ses habitants.