Le maire de Londres a révélé ses inquiétudes sur les possibles conséquences du nouveau dispositif de contrôles biométriques instauré par l’Union Européenne.
L’Union européenne prévoit de mettre en place un nouveau système de contrôles biométriques aux frontières au cours de l’année, ce qui est susceptible de prolonger les temps d’attente aux points de contrôle des trains.
Vendredi dernier, le maire de Londres, a exhorté le gouvernement britannique à entamer des actions pour se prévenir d’un "chaos" sur la liaison Eurostar avec la France, en raison de l’introduction prévue d’un nouveau système de contrôles biométriques aux frontières par l’Union européenne dans les mois à venir.
Sadiq Khan, a sollicité l’assistance des ministres britanniques pour soutenir l’Eurostar dans la mise en oeuvre de cette nouvelle exigence. Il a souligné que tout retard pourrait avoir un impact négatif sur les commerces londoniens, particulièrement au moment des festivités de Noël et de fin d’années .
"Le succès de l’Eurostar est un élément essentiel de la réussite économique de Londres et du Royaume-Uni" a précisé l’édile londonien.
L’Union européenne propose que les voyageurs en provenance de pays tiers, incluant la Grande-Bretagne depuis son retrait en 2020, fournissent leurs données biométriques. Ces renseignements incluent les empreintes faciales et digitales, lors de leur premier passage aux contrôles frontaliers.
Cette initiative soulève des préoccupations au Royaume-Uni : HS1, qui gère la ligne ferroviaire et les gares entre Londres et le tunnel sous la Manche, a lancé un avertissement. Ces changement pourraient provoquer les retards des trains Eurostar, ainsi qu’une limitation des services et du nombre de passagers.
En 2022, Eurostar, la compagnie qui propose des trajets reliant Londres et Paris ainsi que d’autres capitales européennes, a rapporté une baisse de 30 % de sa capacité d’accueil à Londres. Cette chute serait survenue au moment de la mise en place des contrôles aux frontières faisant suite au Brexit.