Depuis quelques jours, une affaire plane sur Strasbourg, juste à deux mois des élections communautaires. Des députés du Parlement européen sont suspectés d’avoir reçu des fonds de la part de la Russie, faisant partie d’un réseau d’influence étendu.
L’origine de ce scandale remonte à l’annonce des services de renseignement tchèques concernant le démantèlement d’une organisation financée par la Russie. Cette organisation diffusait une propagande favorable à Moscou sur l’Ukraine à travers le site Voice of Europe. Le samedi 30 mars, Nathalie Loiseau, eurodéputée Renew, a critiqué "l’extrême droite européenne", en particulier celle "allemande et française". Pour sa part, le président du Rassemblement national a ensuite formellement nié ces allégations. Sur le plateau de l’émission ’L’Événement’ sur France 2 le jeudi 4 avril, Jordan Bardella a assuré : "aucun élu RN n’a été approché", et que ce dossier est "parfaitement rocambolesque".
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L’affaire est délicate, car l’Europe est secouée depuis décembre 2022 par le scandale du ’Qatargate’, impliquant des allégations de corruption d’élus avec le Qatar et le Maroc. Les leaders des groupes écologistes et libéraux au Parlement européen ont réclamé une enquête interne cette semaine. Valérie Hayer, tête de liste macroniste, estime que les électeurs doivent savoir si les eurodéputés ou candidats ont des liens avec la Russie. Jordan Bardella, visé par l’attaque, cherche à se distancer de l’étiquette russe attachée au RN, affirmant sur France 2 que Moscou s’oppose aux intérêts français en Europe et en Afrique.
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