Dans la soirée du lundi 4 mars, le président de la République française s’est adressé aux citoyens européens par le biais d’une lettre traduite en 24 langues. Dans sa tribune, il fait part de plusieurs idées pour l’avenir de l’Union Européenne.
A moins de trois mois des élections européennes, Emmanuel Macron appelle à une "renaissance" des institutions du Vieux continent. Dans une longue tribune intitulée "Pour une renaissance européenne", publiée lundi 4 mars dans plusieurs quotidiens européens, le chef de l’Etat français s’articule autour d’un triptyque : "La liberté, la protection et le progrès". "Si je prends la liberté de m’adresser directement à vous… c’est parce qu’il y a urgence", a-t-il annoncé, selon la chaîne RTL.
Emmanuel Macron appelle à l’interdiction du "financement des partis politiques européens par des puissances étrangères". La création d’une "agence européenne de protection des démocraties" vise ainsi à protéger les élections des "cyberattaques" et "manipulations"dans chaque Etat-membre. Elle épargnera de fausses informations (infox) pour les Européens.
Afin de rétablir "la liberté en sécurité", le chef de l’Etat, propose de "remettre à plat l’espace Schengen", en créant notamment "une police des frontières commune et un office européen de l’asile (...) sous l’autorité d’un Conseil européen de sécurité intérieure".
Dans le domaine de la défense, Emmanuel Macron souhaiterait établir un "Conseil de sécurité européen associant le Royaume-Uni", afin de préparer les "décisions collectives" de l’Union européenne. Il estime qu’un "traité de défense et de sécurité" définissant les obligations des pays de l’UE serait nécessaire.
D’après Emmanuel Macron, l’Union européenne devrait rendre "la tête du combat écologique". Il propose donc la création d’une "Banque européenne du climat" pour financer la transition écologique. La mise en place d’une force sanitaire européenne permettrait également de "renforcer les contrôles" des aliments.
Mise en garde contre les dangers du "nationalisme"
Le locataire de l’Elysée met par ailleurs en garde contre les "pièges" du "nationalisme" ainsi que le "statu quo". Estimant que "ce piège menace toute l’Europe", il a indiqué dans sa tribune : "Le repli nationaliste ne propose rien". Emmanuel Macron promet "une Conférence pour l’Europe" qui se chargera de "proposer tous les changements nécessaires (…) sans tabou, pas même la révision des traités" en réponse aux attentes des citoyens.