Un activiste de Greenpeace, à bord d’un ULM, a failli s’écraser dans une tribune du stade de Munich Allianz Arena, peu avant le début de la rencontre France-Allemagne, entrant dans le cadre de l’Euro2020.
Un accident d’ULM qui implique un militant de l’ONG environnementale Greenpeace, a eu lieu au stade de Munich quelques minutes avant le début du match France-Allemagne, dans le cadre de l’Euro 2020.
Les images, diffusées sur Twitter par le journaliste allemand Max Merrill, montrent l’activiste survolant la pelouse de l’Allianz Arena avec l’inscription "Kick out Oil" ("dehors le pétrole"). Après avoir heurté un câble, il a été en déséquilibre et a failli s’écraser sur une tribune. Le militant s’est posé en catastrophe sur la pelouse du terrain de Munich, relate France Info.
Selon les dernières informations, cette manœuvre a blessé deux hommes qui ont dû être pris en charge par les services d’urgence et ont été emmenés à l’hôpital. Ces détails ont été annoncés par Werner Kraus, un porte-parole de la police de Munich. "Ils souffrent de blessures à la tête. Nous ne savons pas encore de quelle gravité. L’homme [qui pilotait l’ULM] ne semble pas être blessé", a-t-il renchéri. Dans un communiqué de ce mercredi, la police allemande a confirmé que l’activiste n’a pas été blessé et les deux hommes blessés n’ont pas eu besoin "de soins médicaux d’urgence".
Le militant de Greenpeace a été arrêté et placé en détention, tandis que l’ULM a été saisi, selon la police qui a indiqué envisager "plusieurs qualifications" en lien avec le code pénal et la loi sur le trafic aérien. Effectivement, la police a souligné, dans le communiqué, que les autorités ne feront pas preuve de "compréhension" face à "de tels actes irresponsables", compte tenu de la mise en danger considérable de la vie humaine.
L’UEFA a de son côté, dénoncé "un acte inconsidéré", qui aurait pu avoir des conséquences très graves pour un grand nombre de personnes présentes. "Les autorités judiciaires prendront les décisions qui s’imposent", a-t-il signifié. Par ailleurs, la fédération de football allemande a également condamné l’incident après le match. "Cette personne s’est mise elle-même en danger et en a blessé d’autres. De notre point de vue, c’est inacceptable (...) Les conséquences auraient pu être beaucoup plus graves", a déclaré son porte-parole, Jens Grittner.
Lors d’une conférence de presse, Didier Deschamps a confié qu’avec son adjoint Guy Stéphan, ils se sont réfugiés sur le banc de touche au moment de l’irruption de l’ULM. "Au départ, je pensais que c’était quelque chose de prévu. Oui, on a frôlé le drame, ce n’est pas passé loin", a-t-il détaillé en ajoutant que "la vie peut basculer vite, il ne faut pas l’oublier".
L’ONG a expliqué sur Twitter qu’elle a voulu protester contre le sponsoring de Volkswagen durant la compétition. "Arrêtez de vendre des voitures diesel et essence qui nuisent au climat", a-t-elle écrit avant cet accident.
Au micro de France Info, Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France a donné plus d’explications. Selon lui, l’activiste a eu l’intention de lâcher un ballon gonflable, portant un message en faveur de la lutte contre le dérèglement climatique avant de se poser "doucement" sur la pelouse.
Sur le réseau social, l’ONG s’est excusée en précisant que cette action n’était pas destinée pour perturber le jeu ou blesser des gens. "Nous espérons que personne n’a été blessé sérieusement. Nos actions sont toujours pacifiques et non violentes. Hélas, tout ne s’est pas passé comme prévu", a souligné Greenpeace.
Le directeur a toutefois, précisé que l’association continuera de mener ce genre d’actions spectaculaires afin de sensibiliser l’opinion publique sur les questions environnementales et écologiques. "Mais on va les préparer le mieux possible et en s’assurant qu’il n’y a pas de risque", a-t-il rassuré.
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