Une Équatorienne de 53 ans s’est plainte auprès de la Cour Européenne des Droits de l’homme. La Témoin de Jéhovah accuse l’Espagne d’être allée à l’encontre de ses volontés.
Rosa Edelmira Pindo Mulla, une quinquagénaire faisant partie des Témoins de Jéhovah, a porté plainte contre l’Espagne devant la Cour européenne des droits de l’homme.
L’Équatorienne met en cause les autorités espagnoles pour avoir effectué des transfusions sanguines contre sa volonté.
La requête a été présentée auprès de la CEDH en mars 2020, la dame de 53 ans a pointé du doigt l’Espagne pour être allé à l’encontre de sa volonté de ne pas se faire transfuser, un acte contraire à ses convictions religieuses. Retour en 2017, pour connaître l’origine de l’affaire, Rosa Edelmira Pindo Mulla a réalisé des examens médicaux et d’après les résultats, les médecins lui ont conseillé une opération. Elle a apporté des documents attestant une opposition des transfusions.
La femme originaire de l’Équateur a été victime d’une hémorragie et elle a été transportée vers un hôpital à Madrid. Les anesthésistes sur place ont consulté un juge avant de faire la transfusion, mais ce dernier ne connaissait pas les souhaits de Madame Mulla à ce sujet.
Le magistrat a donné son accord pour l’intervention afin de la sauver. Ainsi, la quinquagénaire a subi une opération et a reçu du sang venant d’une autre personne. Une fois remise et ayant connaissance de ce qui a été fait, Pindo a intenté des actions en justice, mais elle a échoué.
En dernier recours, elle a porté son histoire jusqu’au CEDH mettant en exergue le droit au respect de la vie privée et le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion de la Convention européenne des droits de l’homme.
Le jugement devant la Grande Chambre de la CEDH a débuté mercredi 10 janvier, et 17 juges se pencheront sur le dossier. Pindo Mulla conteste la décision du juge de permanence, affirmant une violation de ses droits à la vie privée et à la liberté de pensée, conscience et religion.
L’un de ses avocats, Petr Muzny, a plaidé devant les représentants de la CEDH que sa cliente a été victime "d’un paternalisme médical". Du côté espagnol, Heide-Elena Nicolas Martinez évoque une situation de "grande urgence".