En cas de problème pour mener à bien une grossesse, il est possible d’adopter les embryons d’un autre couple dans certains pays, dont l’Espagne.
Aujourd’hui, plusieurs pays autorisent l’adoption des embryons congelés surnuméraires d’un couple qui a fait une fécondation in vitro (FIV) réussie. Le Danemark et l’Espagne en font partie et seraient d’ailleurs les plus connus, selon Le Parisien. Cette pratique, qui facilite la procréation médicalement assistée (PMA), a été avancée pour la toute première fois par l’Institut Marquès, à Barcelone, qui vient de passer au-delà des mille naissances.
La question sur le sort des embryons en surnombre laissés par les couples qui ont mené une fécondation in vitro (FIV) est l’origine de ce programme lancé en 2004. Lorsque les patients sont parvenus à avoir un ou plusieurs bébés, après leur traitement, l’Institut Marquès peut décider du destin des embryons congelés restants. Il est possible de les conserver (si une autre grossesse est envisagée), les détruire, les donner à d’autres couples.
D’après la loi espagnole, les patients concernés "laissent la décision entre les mains du centre médical", après deux relances sans retour, explique l’Institut Marquès. Les embryons seront ainsi à la disposition des cliniques. Ce qui permettra aux couples touchés par une infertilité de tenter leur chance. Dans cet institut, les embryons destinés à l’adoption proviennent de patients sains, âgés de moins de 35 ans, qui n’ont plus de désir d’enfants, note son porte-parole.
L’adoption d’embryon est interdite en France, où la technique de PMA est très confidentielle, selon le quotidien. Le don en revanche est autorisé. Dans ce cas, il s’agit des embryons de couples qui ont décidé de les céder par écrit pour permettre à d’autres d’en bénéficier. Contrairement à l’Espagne, l’accord sera obligatoirement explicite. Environ 18 centres proposaient cette pratique dans le pays, en 2013. Les 0,2 % des enfants issus d’une PMA ont vu le jour grâce à cette technique, selon la cofondatrice de l’association de patients de l’assistance médicale à la procréation.