Pour combler des besoins dans les secteurs de l’agriculture et du tourisme, une réforme vise à mettre en place une immigration régulière, ordonnée et sûre en Espagne.
Mardi 26 juillet, le gouvernement espagnol a adopté en Conseil des ministres une réforme facilitant le recours à l’immigration en Espagne. Plusieurs secteurs d’activité, dont le tourisme et l’agriculture, souffrent d’une pénurie de personnel.
Lors d’une conférence de presse, le ministre de la Sécurité Sociale José Luis Escriva a expliqué que la réforme prévoit de nombreuses mesures d’envergure pour encourager une immigration régulière, ordonnée et sûre. Elle prévoit notamment la régularisation des sans-papiers présents sur le territoire espagnol depuis plus de deux ans. Ils pourront occuper un emploi ou suivre une formation dans les secteurs où existent de nombreux emplois non pourvus.
Pour les étudiants étrangers, le texte va également simplifier leur accès au marché du travail. Ils seront ainsi autorisés à travailler jusqu’à 30 heures par semaine tout au long de leurs études. À la suite de leur formation, ils pourront immédiatement travailler sans avoir obligatoirement vécu trois ans en Espagne.
Le projet favorise aussi le regroupement familial et l’octroi de visas de travail dans les secteurs d’activité manquant de main-d’œuvre avec notamment une uniformisation et une simplification des démarches administratives.
Le ministère espagnol a souligné que ces mesures vont améliorer le modèle migratoire de l’Espagne et ses procédures qui sont jugées inadaptées et lentes. Pour les immigrés, elles génèrent de longues périodes d’irrégularité et des coûts sociaux et économiques salés.
L’Espagne possède l’un des taux de chômage les plus élevés de la zone euro avec 13,65 %. Pourtant, elle manque énormément de main-d’œuvre dans certains secteurs d’activité, comme le bâtiment, l’hôtellerie, les transports ou encore l’agriculture.
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