Le jeudi 15 décembre, les députés espagnols ont adopté en première lecture un projet de loi pour la création d’un ‘congé menstruel’, destiné à celles qui souffrent de règles douloureuses, et qui renforce par ailleurs l’accès à l’avortement dans les hôpitaux publics.
Le projet de loi a été adopté avec 190 voix favorables, 154 contre et 5 abstentions en première lecture. Le texte va maintenant passer au Sénat. La ministre de l’Égalité, Irene Montero, du parti de gauche radicale Podemos, allié des socialistes du Premier ministre Pedro Sanchez, s’est félicitée : "Cette législature est une législature de conquêtes féministes".
Elle a ajouté dans des propos relayés par les médias français comme Ouest-France : "nous reconnaissons la santé menstruelle comme faisant partie du droit à la santé et nous combattons la stigmatisation et le silence".
Toutefois, la durée de l’arrêt maladie que les médecins pourront accorder n’a pas été précisée.
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Par ailleurs, ce ‘congé menstruel’ fait partie des mesures d’un projet de loi beaucoup plus large qui prévoie aussi le renforcement de l’accès à l’avortement dans les hôpitaux publics. En Espagne, ces établissements pratiquent moins de 15 % des IVG à cause notamment d’une objection de conscience de nombreux médecins.
Il devra aussi permettre aux mineures d’avorter sans l’autorisation de leurs parents à 16 et 17 ans en revenant sur une obligation mise en place par le gouvernement précédent, conservateur, en 2015.
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