Les "deepfakes porn," qui consistent à créer des montages vidéo et photo en plaçant le visage d’une personne sur le corps d’une autre, sont devenus un problème croissant et préoccupant. Des adolescentes originaires d’une ville espagnole en ont fait les frais.
Dans le village d’Almendralejo en Espagne, vingt-deux adolescentes ont récemment été victimes de "deepfakes porn" et onze d’entre elles ont porté plainte. L’affaire a été relayée par plusieurs médias espagnols. Cette pratique, très répandue sur les réseaux sociaux, a suscité de vives inquiétudes au sein de la société après que des contenus de ce type ont explosé sur le web. D’après le magazine Aufeminin.com, ce phénomène se traduit par le fait de placer le visage d’une personne sur le corps d’une autre. Dans certains cas, une variante "porno" et les célébrités ne sont pas les seules victimes de cette pratique qui demeure peu connue.
Dans un article publié sur le site du journal espagnol El País, une des adolescentes concernées a su qu’elle était victime de "deepfake porn" le jour de la rentrée scolaire. D’après le quotidien, un photomontage faisant apparaître la collégienne a été diffusé parmi les élèves de son établissement scolaire. "Maman, on m’a dit qu’il y avait une photo de moi, nue, qui traînait... Qu’elle a été faite avec une application d’intelligence artificielle", a-t-elle confié à sa mère après les cours en ajoutant qu’elle avait peur. Quelques jours plus tard, des montages similaires ont ciblé d’autres jeunes filles scolarisées dans différents établissements scolaires du secteur. D’après Franceinfo, l’une de ces adolescentes aurait fait l’objet d’une tentative d’extorsion.
Le "deepfake porn" est considéré comme un crime grave, et il est essentiel de sensibiliser le public aux dangers de cette pratique et de prendre des mesures pour prévenir sa diffusion. Les victimes méritent un soutien et une protection adéquats, et ceux qui créent ces contenus illégaux doivent être tenus responsables de leurs actions. "Vous qui vous êtes rendus coupables de cette barbarie, vous n’êtes pas conscients des torts que vous avez causés. C’est un crime très grave.", a fustigé la gynécologue Miriam Al Adib sur Instagram.
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