Cette catastrophe, survenue après le naufrage de deux pétroliers en décembre, pollue désormais des centaines de kilomètres de littoral.
La marée noire a débuté mi-décembre après le naufrage des pétroliers Volgoneft-212 et Volgoneft-239 dans le détroit de Kertch. Ces navires transportaient 9 200 tonnes de mazout. Lors de la tempête qui a causé leur naufrage, environ 3 700 tonnes de carburant se sont déversées dans la mer Noire. Les côtes situées dans le sud-ouest de la Russie et en Crimée annexée sont gravement touchées, ce qui a entraîné une contamination sur des centaines de kilomètres.
De nouvelles zones polluées ont été signalées par le ministère russe des Situations d’urgence. En Crimée, les plages de Kertch et les environs du lac Tobetchiskoe figurent parmi les zones affectées. En Russie, les équipes de nettoyage ont extrait près de 73 000 tonnes de sable contaminé, mais jusqu’à 200 000 tonnes de sols pourraient être impactées. Les bénévoles se mobilisent pour nettoyer les plages, y compris dans des stations balnéaires comme Anapa. Cependant, des scientifiques alertent sur l’insuffisance des équipements disponibles pour gérer cette pollution massive.
Le président russe Vladimir Poutine a décrit cet incident comme une "catastrophe écologique." Selon Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, il est encore impossible d’évaluer précisément les dommages causés à l’environnement. Les écosystèmes marins et côtiers subissent des perturbations graves, et les conséquences à long terme sur la biodiversité et les sols restent incertaines.
Malgré les nombreuses tentatives pour la contenir, la marée noire ne cesse de progresser. Les écosystèmes locaux, la biodiversité marine, ainsi que les sols et les plages subissent des dommages alarmants. Les experts rencontrent des difficultés à évaluer l’ampleur des conséquences environnementales et économiques de cette catastrophe.
Source : 20minutes.fr