L’OMS a indiqué que près d’un enfant sur six a dit avoir été harcelé en ligne. Une hausse a été constatée et l’organisation a tiré la sonnette d’alarme
Selon une étude, publiée mercredi 27 mars, par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), près de 16% des enfants de 11 à 15 ans ont dit avoir été harcelés en ligne en 2022. Une hausse est ainsi constatée sur quatre ans et cette entité a alerté sur cette situation, rapporte Ouest France.
"Ce rapport est un signal d’alarme qui nous invite tous à lutter contre le harcèlement et la violence, où et quand ils se produisent", a annoncé le directeur de l’OMS pour l’Europe, Hans Kluge, cité dans un communiqué.
A noter que la précédente étude HBSC (’Health Behaviour in School-aged Children’) a fait état de 13 % de cyberharcelés dans cette tranche d’âge.
Ce rapport a également indiqué que le harcèlement physique est resté stable, car 11 % des enfants ont dit en avoir été victimes à l’école l’an dernier contre 10 % il y a quatre ans. L’OMS a par ailleurs souligné que la pandémie a modifié la manière dont les adolescents interagissent.
En effet, depuis le début de la Covid-19, les formes virtuelles de violence entre pairs sont devenues particulièrement "prégnantes lorsque les mondes des jeunes sont devenus de plus en plus virtuels pendant les périodes de confinement".
Dans le détail, 15 % des garçons et 16 % des filles ont annoncé avoir été harcelés en ligne au moins une fois pendant ces derniers mois. L’organisation internationale a notamment précisé que les plus hauts niveaux ont été enregistrés chez les garçons en Bulgarie, en Lituanie, en Pologne et en Moldavie et les plus bas par les garçons en Espagne.
"Les jeunes passant jusqu’à six heures par jour en ligne, des changements, même minimes, dans les taux d’intimidation et de violence peuvent avoir de profondes répercussions sur la santé et le bien-être de milliers de personnes", a expliqué Hans Kluge.
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