"Sans gaz russe, nous entrerions dans un scénario de l’extrême", a déjà mis en garde Catherine MacGregor, directrice générale d’Engie, lors d’une interview accordée au journal Les Échos.
Alors que le tarif des énergies est déjà au plus haut en France, la guerre en Ukraine ne fait qu’aggraver la situation. Selon les économistes, ce conflit entraînerait des conséquences drastiques sur le pouvoir d’achat des ménages en fonction de l’approvisionnement de l’Hexagone en gaz russe ou non. "Sans gaz russe, nous entrerions dans un scénario de l’extrême", a déjà prévenu lundi 7 mars Catherine MacGregor, directrice générale d’Engie, interviewée lundi 7 mars par Les Échos.
Selon les calculs d’Euler Hermes, filiale du groupe Allianz, la hausse des prix pourrait atteindre 70% si l’Europe ne devait plus importer du gaz russe. La facture énergétique des Français s’élèverait alors à 3 800 euros en moyenne. Cela se traduit en une baisse de 3 points du pouvoir d’achat des ménages, souligne Moneyvox.fr. Toujours est-il que la facture énergétique connaîtra une augmentation en 2020 même en l’absence de ce "scénario de l’extrême" et avec plusieurs aides d’État. La hausse est estimée à 400 euros cette année, avec un budget total de 2 800 euros pour le gaz, l’électricité et le carburant. Le pouvoir d’achat diminuerait alors de 1,5 point.
Il existe tout de même des solutions pour lutter contre ce phénomène. La directrice d’Engie propose notamment la baisse du chauffage domestique. "Un degré en moins sur douze mois, cela représente 10 à 15 térawattheures de gaz économisé", a-t-elle souligné.
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