Le chef de l’Etat Emmanuel Macron a qualifié d’"inacceptable" la condamnation à trois ans et demi d’emprisonnement d’Alexeï Navalny. Plusieurs pays ont également lancé des appels à la libération de l’opposant russe.
Alexeï Navalny a été condamné, mardi 2 février, à trois ans et demi de prison par tribunal de Moscou qui a révoqué le sursis d’une précédente condamnation. Une peine qui a fait réagir la communauté internationale, dont la France. Dans un tweet, le chef de l’Etat Emmanuel Macron a vivement réagi à cette décision du tribunal. "La condamnation d’Alexeï Navalny est inacceptable. Un désaccord politique n’est jamais un crime.", a-t-il écrit en appelant ensuite à la libération immédiate de l’opposant russe. D’après Franceinfo, il risque de passer "environ" deux ans et huit mois en détention. En effet, les mois où il a été assigné à résidence en 2014 lors que sa peine a été prononcée sont à déduire de sa sanction.
La condamnation d’Alexeï @Navalny est inacceptable. Un désaccord politique n’est jamais un crime. Nous appelons à sa libération immédiate. Le respect des droits humains comme celui de la liberté démocratique ne sont pas négociables.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) February 2, 2021
Une décision "perverse" de la justice russe
Après la France, plusieurs pays ont également demandé la "libération immédiate" d’Alexeï Navalny. L’Allemagne, par le biais de son ministre des Affaires étrangères Heiko Maas, a par exemple qualifié le verdict contre l’opposant russe comme "un coup sévère contre les libertés fondamentales et l’Etat de droit en Russie", rapporte 20 Minutes. De leur côté, les Etats-Unis ont demandé à la Russie à le libérer "immédiatement et sans conditions". "Tout en travaillant avec la Russie pour défendre les intérêts des Etats-Unis, nous allons nous coordonner étroitement avec nos alliés et partenaires afin que la Russie rende des comptes pour n’avoir pas respecté les droits de ses citoyens", a confié le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken dans un communiqué. Pour le Royaume-Uni, il s’agit d’une décision "perverse" de la justice russe.
Le Kremlin n’est pas resté sans réagir après ces appels à la libération d’Alexeï Navalny. Une situation à travers laquelle il accuse les capitales occidentales d’être "déconnectées de la réalité". Les dirigeants russes pointent d’ailleurs une "ingérence" occidentale. Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe, n’a pas mâché ses mots. "Nous recommandons que chacun s’occupe de ses propres problèmes", a-t-elle lâché lors d’une interview au média RBK, citée par les agences russes.
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