Les élections en Ukraine visaient non seulement à élire des présidents, mais aussi des députés pour les deux Républiques populaires autoproclamées par les rebelles à Donetsk et à Lougansk. Des scrutins qui ont fait réagir les Occidentaux et Kiev.
Malgré les critiques de Kiev et de l’Occident sur des votes illégitimes, des élections ont été organisées dimanche dans l’est de l’Ukraine, pro-russe. Selon les premiers résultats partiels des élections, les chefs séparatistes actuels se sont imposés, sans grande surprise.
Les scrutins se sont tenus sous la surveillance de militaires russes, armés de kalachnikovs. Quant aux électeurs, ils ont été récompensés par des tickets de loterie ou coupons de recharge de portables. En effet, ils visaient à élire les présidents et députés des deux républiques autoproclamées par les rebelles à Donetsk (DNR) et à Lougansk (LNR).
"Les chefs actuels par intérim, Denis Pouchiline, un ex-négociateur avec Kiev de 37 ans, à Donetsk et Léonid Pasetchnik à Lougansk arrivaient largement en tête avec respectivement 57 % et 70 % des suffrages après le dépouillement de 27 % et 31 % des bulletins", a affirmé les commissions électorales.
Ces scrutins ont déclenché des protestations de Kiev et des Occidentaux. Ces derniers jugent cet acte contraire aux accords de paix de Minsk. Le président ukrainien Petro Porochenko a lancé samedi que les élections étaient organisées dans un territoire occupé par la Russie et sous la menace des mitrailleuses russes.
Dans un communiqué commun, le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel ont dénoncé dimanche ces élections qui nuisent non seulement à l’intégrité territoriale, mais surtout à la souveraineté de l’Ukraine. À l’occasion des cérémonies du centième anniversaire de l’armistice de la Première Guerre mondiale, les deux dirigeants ont eu un entretien avec le président ukrainien Petro Porochenko à Paris.
De son côté, l’envoyé spécial de Washington pour l’Ukraine, Kurt Volker, a indiqué sur Twitter que la Russie institutionnalise le statu quo par le biais d’"élections truquées" au lieu d’œuvrer pour la paix.
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(Source : 20minutes.fr)