L’origine de cette hépatite aiguë chez les enfants reste inconnue alors que près de 190 cas ont été recensés dans le monde.
Depuis quelques semaines, des cas inexpliqués d’hépatite aiguë touchent près de 190 enfants dans le monde, dont 2 en France. L’origine de cette maladie reste inconnue jusqu’ici, rapporte le journal Le Parisien. Jeudi 28 avril, l’agence européenne chargée des maladies ces cas inexpliqués d’hépatite comme "événement de santé publique préoccupant". Cette classification est justifiée par "l’étiologie" (la cause de la maladie) inconnue, la population pédiatrique affectée et l’impact potentiellement grave.
Les premiers cas d’hépatite ont été signalés en Ecosse fin mars. A l’heure actuelle, 191 cas sont recensés dans le monde : 114 au Royaume-Uni, 2 en France, 53 dans onze autres pays européens, 12 aux Etats-Unis, 12 en Israël et 1 au Japon.
Selon l’ECDC (Centre européen de contrôle et de prévention des maladies), la maladie est assez rare et les preuves de transmissions d’humain à humain restent peu claires. Les cas dans l’Union européenne sont sporadiques avec une tendance peu claire. Par ailleurs, le centre a reconnu qu’il n’était pas en mesure d’évaluer précisément le risque de cette hépatite.
L’agence des maladies a indiqué que le risque pour les enfants en Europe ne peut pas être estimé précisément. Toutefois, l’impact potentiel pour la population pédiatrique est considéré comme élevé après avoir considéré les cas rapportés d’insuffisance aiguë du foie, avec des cas nécessitant une transplantation.
Les enfants affectés par l’hépatite sont âgés d’un mois à 16 ans, mais la plupart ont moins de 10 ans. Aucun ne présentait de comorbidité.
D’après l’hypothèse de travail principale, la maladie serait liée à des adénovirus. Il s’agit de virus assez banals et connus provoquant généralement des symptômes respiratoires, oculaires et digestifs.
"Une infection par adénovirus, qui serait légère dans des circonstances normales, déclencherait une infection plus grave ou des lésions hépatiques à médiation immunitaire", selon cette piste.
L’ECDC note que d’autres causes, notamment toxiques, font toujours l’objet d’investigations et n’ont pas été exclues, mais elles sont considérées comme moins plausibles.
Le centre recommande par ailleurs le renforcement des bonnes pratiques d’hygiène : nettoyage des mains et des surfaces dans les lieux fréquentés par des jeunes enfants.
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