Militant biélorusse des droits de l’Homme, Ales Bialiatski a obtenu le prix Nobel de la Paix 2022. L’homme de 60 ans croupit cependant en prison depuis juillet 2021.
Le prix Nobel de la Paix a été décerné vendredi à Ales Bialiatski, militant politique biélorusse et vice-président de la Fédération internationale pour les droits humains. L’homme, âgé de 60 ans, partage cette récompense avec l’ONG russe Memorial et l’ONG ukrainienne Center for Civil Liberties.
"Le comité Nobel norvégien souhaite honorer trois champions des droits humains, de la démocratie et de la coexistence pacifique dans les trois pays voisins que sont la Biélorussie, la Russie et l’Ukraine", a déclaré la présidente du comité, Berit Reiss-Andersen.
Alors qu’Ales Bialiatski est emprisonné dans son pays depuis juillet 2021, après les manifestations suivant la réélection du président Alexandre Loukachenko, en 2020. Emmanuel Macron a tenu à lui exprimer son soutien lors d’un entretien téléphonique avec son épouse, Natalia Pintchouk, dimanche.
Ales Bialiatski en Biélorussie, l’ONG Memorial en Russie, le Centre pour les libertés civiles en Ukraine : le Nobel de la Paix rend hommage à des défenseurs indéfectibles des droits humains en Europe. Artisans de la paix, ils savent pouvoir compter sur le soutien de la France.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) October 7, 2022
M. Macron voulait "manifester son soutien au militant et à ses proches", selon la présidence française. L’Élysée a ajouté qu’il a "dit sa confiance dans le souhait de la société biélorusse de vivre en paix sur le continent européen". Le chef de l’Etat a aussi "réaffirmé l’engagement de la France aux côtés des défenseurs des droits de l’Homme dans le monde".
Ales Bialiatski a de nouveau été envoyé en prison lors des manifestations massives contre la réélection, jugée frauduleuse, d’Alexandre Loukachenko. Il l’avait pourtant déjà été auparavant, de 2011 à 2014. Le comité Nobel a demandé à Minsk de le libérer.