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La France est prête à accepter un court report technique du Brexit pour permettre l’achèvement de la procédure parlementaire à Londres.
Dans un message publié sur son compte Twitter, le président du Conseil européen, Donald Tusk s’est adressé aux dirigeants de l’UE. Il leur a recommandé d’accepter un nouveau report du Brexit pour que les députés britanniques puissent se prononcer sur le nouvel accord de retrait conclu par Boris Johnson après une séance d’examen. "Je recommande aux dirigeants des 27 membres de l’Union européenne d’accepter la demande britannique pour un nouveau report de la date de sortie (du Royaume-Uni) et je propose que cela soit décidé par procédure écrite", sans besoin de convoquer un sommet, a-t-il indiqué sur le récit de La Voix du Nord.
Selon un des représentants, les ambassadeurs des pays membres se réuniront une première fois mercredi en fin de matinée. Toutefois, aucune décision ne sera prise, car le but de cette rencontre est de vérifier si tous les pays membres ont la même analyse de la situation. Le Parlement britannique a voté mardi par 329 voix contre 299 la loi d’application pour l’accord conclu par Boris Johnson et les dirigeants de l’UE. Le calendrier proposé par le gouvernement britannique a cependant été refusé par les députés qui jugent trop court le délai fixé pour discuter d’un texte de 110 pages.
En vertu d’une loi adoptée en septembre, Boris Johnson avait sollicité samedi une prolongation de trois mois, jusqu’au 31 janvier 2020. Si Donald Tusk a recommandé une réponse favorable à cette demande, "la durée de la prolongation doit être fixée par les Européens en concertation avec Boris Johnson", a soutenu Donald Tusk. Le responsable européen estime que le report doit être limité et que le délai de trois mois est inacceptable. En réponse à cette recommandation de Donald Tusk, la France est disposée à accepter un court report "technique" de "quelques jours" du Brexit tout en écartant toute nouvelle discussion sur l’accord. "En fin de semaine, nous verrons si une extension purement technique de quelques jours se justifie, pour que le Parlement britannique puisse achever sa procédure parlementaire", a confié la secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes, Amélie de Montchalin.
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