Illustration - Mario FOURMY/SIPA
Les compagnies aériennes ne sont pas favorables à l’application d’une distanciation physique à bord des avions pour éviter la diffusion du coronavirus. Mais si cette mesure leur est demandée, elles affirment que le prix des billets pourrait augmenter.
Les compagnies aériennes réunies au sein de l’Association internationale du transport aérien n’approuvent pas l’imposition de mesures de distanciation sociale à bord des avions, dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. Comme cette mesure laisserait les "sièges du milieu" vides, le taux de remplissage maximum des avions tomberait "à 62 %, bien en dessous du seuil de rentabilité de 77 %", selon l’organisation.
Si les compagnies aériennes sont contraintes de respecter cette règle, les tarifs des billets pourront alors augmenter de "43 à 54 %, selon les régions, juste pour couvrir les coûts" opérationnels, prévient l’IATA.
L’Association internationale du transport aérien estime toutefois que laisser les "sièges du milieu" vides ne permettrait pas d’atteindre la séparation recommandée pour que la distanciation sociale soit efficace, rapporte SudInfo. La largeur moyenne du siège est, en effet, inférieure à 50 cm. Pour l’IATA, le risque de transmission du virus à bord des avions est faible.
"Les passagers regardent devant eux avec peu d’interaction en face à face, les sièges font barrière, la ventilation de l’air se fait de haut en bas réduisant une possible transmission vers l’avant ou l’arrière de la cabine (...) et, sur les avions les plus récents, les filtres sont d’une qualité équivalente à celle d’un bloc opératoire", justifie l’organisation.
Pour lutter contre une éventuelle diffusion du coronavirus à bord des avions, l’IATA prône le port du masque. Elle préconise également le contrôle de la température et un processus d’embarquement et de débarquement qui réduirait les contacts. L’Association internationale du transport aérien plaide par ailleurs pour une limitation des déplacements en cabine pendant le vol, un nettoyage fréquent des cabines et une restauration "simplifiée" à bord.
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