Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a prévenu que l’ETA ne doit pas espérer l’impunité pour ses crimes malgré sa dissolution.
L’organisation séparatiste basque Euskadi Ta Askatasuna, plus connue sous le nom d’ETA, a annoncé sa dissolution mercredi 2 mai. Le gouvernement espagnol a de son côté fait part de sa volonté de ne rien concéder.
Juste après l’annonce de l’ETA, un membre du gouvernement basque a précisé qu’il ne s’agissait pas encore d’une annonce officielle de la dissolution. A travers le discours de Mariano Rajoy, le gouvernement se veut "ferme" vis-à-vis de l’ETA. Il n’y aura "pas d’impunité pour l’ETA après sa dissolution", a déclaré le chef du gouvernement. "L’ETA a été défaite par la force de l’Etat de Droit et la démocratie espagnole. Quoi qu’elle fasse, l’ETA ne trouvera pas d’impunité pour ses crimes", a-t-il martelé. "Nous ne lui devons rien et nous n’avons à lui être reconnaissants de rien", a-t-il déclaré avec fermeté.
Après des décennies d’attentats qui ont fait des centaines de morts en Espagne et en France, l’organisation l’ETA a annoncé sa dissolution, mettant fin à la dernière insurrection armée d’Europe occidentale. Une lettre datée du 16 avril a été publiée par le journal en ligne espagnol eldiario.es. La faction clandestine qui a tué au moins 829 personnes en 43 ans, a écrit avoir "décidé de mettre fin à son cycle historique et à sa fonction" et "dissous complètement toutes ses structures".
>>>L’organisation séparatiste basque ETA s’excuse
ETA ha sido derrotada por la fortaleza del Estado de Derecho y la democracia española. Haga lo que haga no encontrará impunidad a sus crímenes, no consiguió nada matando ni tampoco lo hará con propaganda. El Gobierno está con la ley, las FCSE y las víctimas. pic.twitter.com/iRZnJoxEER
— Mariano Rajoy Brey (@marianorajoy) 3 mai 2018