Lors de la réunion de rentrée de son gouvernement, tenue ce jeudi 9 janvier, le président a déclaré que les efforts de son équipe étaient "insuffisants" pour gérer le problème.
Lors de sa conférence de presse de fin d’année, en décembre, Vladimir Poutine avait reconnu que le déversement de mazout au large des côtes russes constituait "un désastre écologique." Cependant, lors d’une réunion gouvernementale ce jeudi 9 janvier, le président russe a adopté un ton plus ferme. Il a pointé du doigt les lacunes dans la gestion de la crise. Il a notamment critiqué le ministre des Situations d’urgence, Alexandre Kourenkov. Le président a dénoncé des décisions tardives et une coordination inefficace. Il a rappelé que la crise, initialement gérée au niveau régional, a nécessité une intervention fédérale.
La catastrophe a principalement affecté les côtes de la région de Krasnodar et la Crimée, annexée par la Russie en 2014. Sébastopol, située à environ 250 km du site du naufrage, est également touchée.
Des milliers de volontaires et de professionnels ont participé à la collecte de plus de 118 000 tonnes de sable et de terre contaminés. Cependant, la pollution pourrait encore s’étendre et menaçe la haute saison touristique prévue en mai.
Les conséquences sur la biodiversité sont également inquiétantes. Plusieurs marsouins et autres cétacés ont été retrouvés morts ces dernières semaines, selon une ONG russe. En revanche, plus de 5 550 oiseaux ont pu être sauvés grâce aux efforts des équipes de secours.
Source : Rfi.fr