Illustration - Jeppe Gustafsson/Shutterstock/SIPA
Une centaine de lettres non ouvertes était rangée tranquillement dans les archives britanniques. Beaucoup d’entre elles étaient destinées à des marins français.
C’est le chercheur Renaud Morieux qui a réalisé cette précieuse découverte. L’éminent professeur travaille au sein de la prestigieuse faculté de Cambridge au Royaume-Uni.
Dans un carton bien enfoui dans les archives nationales britanniques se cachaient 104 missives qui sont restées sous scellées depuis 265 ans. Elles étaient empilées en ordre dans un carton, un ruban blanc entourait la pile de lettre. L’historien a détaillé le contenu de ce trésor littéraire. De son aveu, l’émotion était à son comble quand il a vu "trois piles de lettres encore cachetées, des écritures variées et raturées, des tampons de différents ports français…".
Les faits remontent en 2008, il était en train de plancher sur un sujet précis : les prisonniers de guerre. Le chercheur français a alors orienté ses travaux dans ce sens. L’enseignant en histoire britannique et européenne a alors fouillé la base de données des archives de Kew dans l’Ouest de Londres. Ses recherches vont porter ses fruits puisqu’il est tombé sur ce fameux carton.
Ces courriers ont été rédigés entre 1757 et 1758, les destinataires étaient des marins faisant partie de la flotte nationale. Ils sont allés combattre la Royal Navy, mais ils ont été capturés. Cette période se situait en pleine guerre de Sept Ans. Renaud Morieux a révélé qu’en lisant les échanges enflammés, il avait compris que "ce n’étaient pas des correspondances officielles de diplomates, d’aristocrates ou de la classe moyenne supérieure, mais des lettres de personnes ordinaires".
Malheureusement, ces belles déclarations d’amour et promesses ne sont jamais arrivées à destination.