Ces réserves seraient dix fois supérieures à la production de la mer du Nord sur les cinquante dernières années.
La Russie a découvert d’importantes réserves pétrolières sur le territoire britannique de l’Antarctique, selon plusieurs médias, dont The Telegraph. Ce rapport, présenté au Comité d’audit de l’environnement (EAC) de la Chambre des Communes, évoque des études menées par des navires de recherche russes. Les députés britanniques craignent que ces études préparent le terrain pour des forages.
Depuis la signature du Traité sur l’Antarctique en 1959, cette région est protégée pour des activités pacifiques, excluant les différends internationaux. Cependant, la Russie, bien que sans revendication territoriale, a intensifié sa présence en Antarctique, aux côtés des États-Unis et de la Chine, en établissant cinq stations de recherche depuis 1957.
David Rutley, député britannique, a récemment déclaré à l’EAC que le Royaume-Uni fait confiance aux assurances russes sur le fait qu’ils mènent uniquement des recherches scientifiques. Cependant, des experts restent sceptiques. Ils invoquent la situation en Ukraine comme preuve de la possible violation des engagements par la Russie.
Klaus Dodds, professeur de géopolitique au Royal Holloway College du Royaume-Uni, insiste sur la nécessité de surveiller attentivement les activités russes pour s’assurer de leur conformité avec les normes internationales. Il craint que la collecte de données sismiques par la Russie soit en réalité une prospection déguisée pour une future exploitation pétrolière. Selon lui, ces actions pourraient menacer l’interdiction permanente de l’exploitation minière en Antarctique.
Source : Letemps.ch