A défaut d’un compromis, le Brexit pourrait être discuté au sommet européen des 10-11 décembre à Bruxelles alors que la fin de la période de transition sera le 31 décembre 2020.
Le Royaume-Uni et l’Union européenne ne sont pas encore parvenus à un accord alors que la période de transition du Brexit s’achèvera le 31 décembre 2020. Le secrétaire d’État aux Affaires européennes Clément Beaune a déclaré vendredi que la France opposera son "veto" à un accord commercial post-Brexit dans le cas certaines exigences ne seront pas conformes. "S’il y avait un accord qui n’était pas bon (...), nous nous y opposerions", a-t-il déclaré sur Europe1 notant que chaque pays avait le droit de veto. Le secrétaire d’Etat a ensuite mis en garde contre le risque d’un non-accord et incite à s’y préparer.
Trois points constituent toujours un point de blocage dans les négociations commerciales post-Brexit entre l’Union européenne et le Royaume-Uni. Il s’agit de l’accès des pêcheurs européens aux eaux britanniques, les garanties réclamées à Londres en matière de concurrence et la manière de régler les différends dans le futur accord, détaille Le Figaro. Si les deux parties ne trouvaient aucun accord pour régir leur relation, les échanges seront établis selon les seules règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), synonymes de droits de douane ou de quotas. Une source gouvernementale au Royaume-Uni a confié que les nouveaux éléments inattendus apportés par l’Union européenne dans la négociation pourraient permettre une "percée".
S’il n’y a pas de compromis, le Brexit sera au menu du sommet européen des 10-11 décembre à Bruxelles. Selon plusieurs sources européennes, l’Allemagne et la Commission européenne souhaitent un accord "à tout prix". En revanche, pour certains États membres, notamment les plus concernés par un accord avec le Royaume-Uni sur la pêche comme la France, le Danemark, les Pays-Bas ou la Belgique, un "no deal" serait bénéfique plutôt qu’"un mauvais accord".
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