Dimanche 5 février, environ 40 000 à 50 000 personnes ont manifesté contre le projet du gouvernement de supprimer un jour férié pour financer le budget de la défense.
Lizette Risgaard, responsable du syndicat FH, à l’origine de la mobilisation déplore : "c’est une proposition totalement injuste". Les manifestants, entre 40 000 et 50 000 selon la police et les organisateurs, étaient venus de tout le Danemark. Ils étaient rassemblés devant le Parlement de Copenhague, brandissant des pancartes sur lesquelles étaient écrit : "Ne touchez pas à nos jours fériés" ou encore "Dites non à la guerre".
La coalition gauche-droite de la Première ministre sociale-démocrate Mette Frederiksen prévoit la suppression de la fête religieuse de Grande Journée de prière, qui existe depuis le XVIIe siècle. Le gouvernement souhaite utiliser l’argent généré pour hausser le budget de la défense jusqu’à l’objectif de l’OTAN de 2% du PIB d’ici 2030, et non 2033 comme c’était prévu.
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Selon les syndicats, faire travailler les Danois un jour de plus enfreint les conventions salariales collectives qui ont été négociées avec le gouvernement. Lizette Risgaard explique, dans des propos rapportés par les médias français comme Le Figaro, que ce projet du gouvernement "est une attaque contre notre modèle danois".
Johannes Gregers Jensen, doyen de Copenhague dans l’Église luthérienne du Danemark (dont 73% font partie), regrette le projet. Au pays, les affaires de l’Église "sont décidées par les fidèles, et le gouvernement ne devrait pas se mêler à ça", a-t-il lancé, "mais il le fait (...) et c’est un énorme problème".
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