Ces enfants ont déjà subi de d’abus psychologiques ou physiques. L’étude, publiée le samedi 27 novembre, fait un constat préoccupant.
L’université Edge Hill (Angleterre) a récemment publié une étude menée sur 10 302 personnes provenant de six pays européens : Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Grande-Bretagne et Roumanie. D’après cette étude, trois quarts des enfants pratiquant du sport auraient déjà été victimes d’abus. La forme la plus courante est psychologique, allant du manque d’appréciation venant des entraîneurs à l’humiliation.
Près de deux tiers des personnes interrogées ont affirmé avoir été victimes de violences psychologiques, tandis que 44 % ont confié avoir subi de violences physiques. "Nos conclusions sont évidemment très préoccupantes... Cette étude nous aide à comprendre plus clairement l’ampleur du problème", a commenté Mike Hartill, professeur de sociologie du sport et auteur du rapport.
Les enquêteurs ont interrogé des personnes âgées de 18 à 30 ans, ayant pratiqué du sport alors qu’elles étaient mineures. Il semble que les garçons sont plus concernés par les violences que les filles. L’incidence la plus élevée d’abus a été observée chez les participants à des compétitions internationales, au sein de la structure des clubs et des organisations sportives.
D’après M. Hartill, les résultats montrent que les dirigeants sportifs européens n’en font pas assez pour protéger les enfants. "Le problème est finalement ancré dans la nature des relations entre adultes et enfants dans le sport", a-t-il conclu. Les organisations sportives se sont attaquées aux violences sexuelles, mais ne parviennent pas à étendre leurs politiques aux autres formes de violences.