Près de 600 nouveaux milliardaires sont venus grossir le rang des personnes les plus riches du monde depuis le début de la pandémie de coronavirus. L’ONG Oxfam note également dans son rapport que 263 millions de personnes pourraient plonger dans la pauvreté extrême cette année.
Depuis 2020, 573 personnes ont rejoint les rangs des milliardaires, portant le total mondial à 2 668, selon un rapport de l’ONG Oxfam, publié dimanche 22 mai. Cela signifie qu’un nouveau milliardaire naît environ toutes les 30 heures en moyenne depuis la crise du coronavirus.
Oxfam se base sur des données de Forbes. Les milliardaires ont vu augmenter leur valeur nette totale de 3 800 milliards de dollars (42 %), pour atteindre les 12 700 milliards de dollars, durant la pandémie.
Un nouveau milliardaire toutes les 30 heures ! C’est ce que montre notre nouveau rapport publié à l’occasion du #WEF2022.
Et ce, alors même que le coût de la vie explose partout et que les prix des denrées alimentaires grimpent en flèche 👉 https://t.co/mqjA5E6wya #Davos2022 pic.twitter.com/GOfzlzzxiI
— Oxfam France (@oxfamfrance) May 23, 2022
Par ailleurs, l’ONG a constaté une hausse des inégalités qui pourraient faire plonger jusqu’à 263 millions de personnes dans l’extrême pauvreté cette année. C’est un million de personnes toutes les 33 heures. Ce basculement est dû à la forte hausse de l’inflation dans la plupart des pays du monde.
"Je n’ai jamais vu une croissance aussi spectaculaire de la pauvreté et de la richesse au même moment de l’histoire", a déclaré Max Lawson, responsable de la politique d’inégalité chez Oxfam, cité par le site Capital.
En deux ans de crise, la fortune des milliardaires a augmenté. Les consommateurs dans le monde font face à une flambée importante des prix de la nourriture et de l’énergie, tandis que les entreprises de ces industries et leurs dirigeants profitent de la hausse des prix.
Pour remédier à la pauvreté, l’ONG a estimé lors du Forum économique de Davos (Suisse) qu’il est urgent d’imposer plusieurs mesures fiscales aux riches. Les ressources dégagées serviront à soutenir les plus modestes et à assurer "une reprise juste et durable" après la pandémie.