La FICR (Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge) a prévenu que le réchauffement climatique touche plus de 50 millions de personnes, depuis mars.
Dans un rapport sur les catastrophes dans le monde depuis les années 1960, la FICR a alerté qu’il est "urgent" d’agir face au réchauffement climatique. Il s’agit d’une catastrophe "de plus grande ampleur" que la Covid-19 et contre lequel il n’y a en plus pas de vaccin, a prévenu la Croix-Rouge, mardi 17 novembre.
La FICR a également indiqué que les changements climatiques continuent d’emporter des vies, rapporte Ouest France. Effectivement, entre mars (moment où le coronavirus a été annoncé par l’OMS) et septembre, l’organisation a recensé plus de 100 catastrophes touchant plus de 50 millions de personnes.
"Bien sûr, la Covid-19 est là, il affecte nos familles, nos amis, nos parents et […] c’est une crise très, très grave à laquelle le monde est confronté actuellement", a toutefois reconnu le Secrétaire général de la FICR, Jagan Chapagain devant la presse. Mais, selon ses dires, le changement climatique aura un impact plus important à moyen et long terme sur la vie humaine et sur la Terre que le coronavirus qui a fait au moins 1,3 million de morts depuis fin 2019.
Jagan Chapagain a également indiqué qu’un vaccin contre la Covid-19 pourrait être trouvé, l’année prochaine, et dans quelques années, selon lui "nous devrions être en mesure de gérer l’impact de cette maladie". "Malheureusement, il n’existe pas de vaccin contre le changement climatique", a-t-il dit avec amertume. C’est pour cette raison qu’il faudra, à son avis, une action et des investissements beaucoup plus durables pour réellement protéger la vie humaine sur cette Terre.
Dans son rapport, la FICR a indiqué une hausse de la fréquence et de l’intensité des phénomènes climatologiques, avec davantage de tempêtes de catégorie 4 ou 5, de vagues de chaleur battant des records de températures de fortes pluies,....
Par ailleurs, depuis les années 1960, le nombre des catastrophes climatiques et météorologiques ne cesse d’augmenter. En 2019, il y a eu 308 cataclysmes, déclenchés par des aléas naturels dont 77 % étaient des catastrophes climatiques ou météorologiques. La Croix-Rouge a également révélé une hausse de la proportion des catastrophes attribuables à des phénomènes climatiques et météorologiques extrêmes, passant de 76% dans les années 2000 à 83 % dans les années 2010.
Ces dix dernières années, ces catastrophes ont fait plus de 410 000 victimes. La grande majorité d’entre elles se trouvent dans des pays à faible revenu ou moyen inférieur. En 2019, environ 24 000 personnes ont été tuées dans le monde. Pour faire face à cette situation qui "menace littéralement notre survie sur le long terme", la FICR appelle la communauté internationale à agir sans plus attendre.
Elle estime ainsi que près de 50 milliards de dollars (42 milliards d’euros) seraient nécessaires pour répondre aux besoins en matière d’adaptation, définis pour la prochaine décennie par 50 pays en développement. "Ce montant est dérisoire au regard de la riposte mondiale aux répercussions économiques de la pandémie", a assuré l’organisation.
La FICR a par ailleurs déploré que beaucoup de pays hautement vulnérables au changement climatique ne reçoivent qu’une aide relativement modeste.
Dans ce rapport, aucun des 20 pays les plus fragiles ne figurait sur la liste des 20 principaux récipiendaires par personne des financements au titre de l’adaptation aux changements climatiques.
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