En visite à Paris, le chef de la diplomatie italienne s’est félicité de la déclaration du président de la République sur "la collaboration en matière d’immigration".
L’Italie fait face à une vague de flux migratoire ces derniers temps. Plusieurs bateaux de migrants ont débarqué sur l’île de Lampedusa.
La petite commune est dépassée face à la situation. Emmanuel Macron a toujours martelé sur le "devoir de solidarité européenne" envers l’Italie. Le Ministre des Affaires étrangères italien est arrivé en France, ce lundi 25 septembre, il s’est entretenu avec son homologue français. Lors de sa rencontre avec Catherine Colonna, le chef de la diplomatie italienne s’est dit touché par la "solidarité" de Paris. "Nous devons faire face ensemble aux problèmes, qui sont européens", rappelle Antonio Tajani.
Pendant sa conférence de presse, le ministre italien a affirmé que l’Italie adhère totalement aux dires de M. Macron concernant la collaboration en matière d’immigration.
Pour l’Allemagne, c’est une autre histoire. "J’attends des explications du gouvernement allemand", a réclamé Antonio Tajani. Après ces propos, sa prochaine visite à Berlin qui débute ce jeudi risque d’être tendue. La Première ministre Giorgia Meloni a peu apprécié le financement que l’Allemagne a alloué aux associations qui viennent en aide aux sans-papiers en Italie. La cheffe du gouvernement n’a pas hésité à le dire dans une lettre destinée au dirigeant allemand Olaf Scholz.
Le parti de Matteo Salvini a même décrit le geste de l’Allemagne comme "une ingérence très grave" dans les affaires italiennes. Le ministre de la Défense, Guido Crosetto, considère que l’action de l’Allemagne est "très grave" et met l’Italie "en difficulté".
De son côté, le ministère allemand des Affaires étrangères a certifié l’aide de 400.000 et 800.000 euros , "pour le soutien à terre en Italie des personnes sauvées en mer et le projet d’une ONG pour des opérations de sauvetage en mer".