Depuis début mars, Marioupol (sud-est de l’Ukraine) est assiégée par les forces russes, appuyées par les séparatistes prorusses venus du Donbass. Alors que les bombardements ne cessent dans cette zone, la population s’y trouve coincée et "n’a nulle part où aller".
La ville de Marioupol, qui comptait moins de 500 000 habitants, est assiégée par l’armée russe et les séparatistes prorusses depuis maintenant deux semaines. La cité portuaire, située dans le sud-est de l’Ukraine, est devenue une ville martyre. Elle est la cible de bombardements constants.
La mairie fait état de plus de 2 000 morts parmi les civils dans cette ville depuis le début de l’offensive russe, le 24 février dernier, mais le chiffre pourrait être bien plus élevé. Les évacuations se sont accélérées mi-mars, mais il y aurait encore environ 300 000 personnes dans le port stratégique ukrainien.
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D’après les autorités, ceux qui essaient de fuir sont pris pour cibles. "La ville est désormais encerclée par les soldats russes, qui en ôtent doucement la vie, explosion après explosion", note l’Associated Press, dernier média international qui a encore de journalistes sur place, cité par Franceinfo.
Les habitants coincés dans la ville sont pour la plupart réfugiés dans des caves, pourtant ils commencent à manquer d’eau et de nourritures. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), dont une équipe est encore présente dans la ville, évoque une situation catastrophique pour les civils.
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Les membres du CICR donnent leur maximum pour aider les gens qui vivent désormais dans la terreur. "On essaie de donner de l’électricité grâce au générateur aux gens dans la rue pour qu’ils puissent recharger leurs téléphones. Ils les utilisent comme des lumières quand la nuit tombe", relatent-ils.
Ces derniers jours, les frappes russes se sont intensifiées. Une grande partie de la cité a été détruite. L’électricité et les communications sont coupées depuis plus de deux semaines, mais de rares endroits captent encore un faible signal téléphonique. L’organisation craint le pire "si aucun accord n’est trouvé le plus vite possible entre les parties".
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