L’organisation internationale de coopération policière (Interpol) a rendu public un rapport alarmant. La pandémie de coronavirus aurait favorisé la hausse de cyberattaques dans plusieurs pays.
L’ Interpol aurait détecté près de 907 000 spams, 737 incidents dûs à des logiciels malveillants et 48 000 liens URL nuisibles liés au coronavirus sur la période de janvier à avril 2020. Ces données ont été recueillies à la suite d’un sondage effectué auprès de ses 194 pays membres. Quarante-huit y ont participé, dont 42 % en Europe, 19 % en Asie, 17 % en Afrique, 12 % en Amérique et 10 % au Moyen-Orient. Des informations viennent également des entreprises spécialisées dans la sécurité.
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Dans une cinquantaine de pays, l’Interpol a réalisé que les cyberattaques prennent de l’ampleur avec la pandémie de coronavirus. De plus en plus de gouvernements et d’institutions sanitaires seraient ciblés. Le secrétaire général de l’organisation a indiqué que ces attaques progressent à "un rythme alarmant". Les cybercriminels exploiteraient notamment "la peur et l’incertitude" dues à la situation instable provoquée par la crise sanitaire, selon ses dires.
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Interpol a par ailleurs identifié plusieurs types d’attaques. Des faits d’escroquerie ou d’hameçonnage ont été rapportés par environ deux tiers des pays qui ont participé à l’enquête. Pour parvenir à leurs fins, les malfaiteurs se feraient passer pour des gouvernements ou des autorités sanitaires. Les participants ont également dénoncé la diffusion de logiciels malveillants avec une demande de rançon. Cette technique aurait été très utilisée, avec un pic pendant les deux premières semaines du mois d’avril. Une hausse d’enregistrement de noms de domaines avec des mots-clefs comme "coronavirus" ou "Covid" a été aussi constatée. Les internautes "en quête de matériel médical ou d’information sur le coronavirus" sont surtout les cibles de ces sites illégaux.
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