Dans une longue improvisation au cours d’une prière œcuménique avec des migrants, au deuxième jour de sa visite à Chypre, le pape François a appelé à "ouvrir les yeux" devant l’"esclavage" et la "torture" dans les camps.
Le pape François poursuit sa visite à Chypre, son 35e à l’étranger depuis son élection en 2013. Dans une longue improvisation au cours d’une prière œcuménique avec des migrants au deuxième jour de son séjour, le souverain pontife a appelé ce vendredi à Nicosie à "ouvrir les yeux" devant l’"esclavage" et la "torture" que subissent les migrants dans les camps. Il a comparé la situation actuelle avec celle de la Seconde Guerre mondiale en évoquant l’histoire des nazis et de Staline. "Ils fuient la haine, et ils trouvent devant eux un mur de haine", a déploré le numéro un de l’Eglise catholique, propos repris par 20 Minutes.
Plus de 250 personnes étaient réunies dans l’église de la Sainte-Croix à Nicosie, située à quelques mètres de la zone tampon administrée par l’ONU. Face à l’assemblée, le pape François a déploré l’existence de lieux de torture, mais aussi des gens qui sont vendus. "Nous regardons ce qui arrive, et le pire, c’est que nous nous sommes habitués à ça.", a souligné le pape argentin en dénonçant une nouvelle fois "la culture de l’indifférence". D’après le patron de l’Eglise catholique, le fait de s’habituer représente une maladie très grave, contre laquelle il n’y a pas d’antibiotiques.
A travers ce voyage, le pape François prévoit de ramener en Italie cinquante migrants résidant à Chypre, a affirmé le président chypriote Nicos Anastasiades.
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