Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a déclaré mercredi qu’il craignait une nouvelle vague migratoire encouragée par Ankara.
L’Union européenne est déterminée à protéger ses frontières extérieures et soutenir la souveraineté de la Grèce. Telle est la déclaration du haut représentant pour les Affaires étrangères européennes Josep Borrell à son homologue grec Nikos Dendias. "Aujourd’hui, après un bref répit en raison de la pandémie, la Turquie a de nouveau déclaré que ses frontières terrestres avec l’Europe étaient ouvertes", a de son côté affirmé Nikos Dendias cité par Le Figaro. Dans la foulée, les garde-côtes turcs accompagnent des bateaux chargés de migrants vers les îles grecques, a-t-il poursuivi.
Nikos Dendias dénonce par ailleurs les actions de la Turquie de continuer à saper la sécurité et la stabilité, ainsi que la paix, en Méditerranée orientale. Une certitude qui est partagée par Josep Borrell. Le haut représentant pour les Affaires étrangères européennes a souligné qu’il mettait tout en œuvre afin de mettre fin à cette dynamique d’escalade des tensions. Il devra d’ailleurs discuter dans la soirée avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis à Athènes. Josep Borrell a indiqué qu’il cherchait un dialogue avec la Turquie pour protéger les intérêts (communs) et renforcer la stabilité régionale.
Fin février, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait annoncé l’ouverture de ses frontières pour les migrants qui veulent se rendre dans l’Union européenne. Des dizaines de milliers de réfugiés avaient alors rejoint la Grèce, au poste-frontière de Kastanies (Pazarkule côté grec) où des échauffourées avaient éclaté pendant des jours.
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