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L’Union européenne s’apprête à aborder la sensible question migratoire lors d’un sommet informel à Salzbourg. Actuellement à Paris, le chancelier autrichien, Sebastian Kurz, a appelé les membres à trouver un accord sur la protection des frontières.
Sebastian Kurz a été reçu à l’Elysée lundi 17 septembre, trois jours avant le sommet européen à Salzbourg.
Dans une déclaration à la presse, le dirigeant autrichien a indiqué soutenir la proposition de Jean-Claude Juncker de renforcer Frontex, l’agence européenne de protection des frontières. Le président de la Commission avait notamment proposé l’instauration de 10 000 garde-frontières dès 2020. Sebastian Kurz a aussi estimé que les pays européens de "première arrivée" avaient besoin de la solidarité européenne. Néanmoins, ils doivent accepter en échange l’aide européenne pour gérer les arrivées.
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De son côté le président français, Emmanuel Macron, a lui aussi souhaité, "tout en respectant nos valeurs", un meilleur contrôle des arrivées par le "renforcement de Frontex". Il réclame également un meilleur dialogue avec "les pays d’origine et de transit". Le chef de l’Etat estime qu’il est nécessaire de trouver une "politique de reconduite" pour tous ceux quui sont interceptés en situation irrégulière et "qui n’ont pas vocation à obtenir l’asile". Il rejoint ainsi la priorité de Vienne du "combat contre l’immigration illégale en sécurisant les frontières extérieures".
Outre, la question migratoire, le chancelier autrichien a également abordé la coopération avec l’Afrique. Il a annoncé l’organisation d’un sommet UE-Afrique en décembre afin de se concentrer sur le "développement économique de l’Afrique". Il espère "l’appui de la France" en ce sens.